Je suis d'accord, les ETF peuvent être une option intéressante pour une diversification assez simple. C'est vrai qu'il faut faire gaffe aux frais, c'est le nerf de la guerre ! Même si ça paraît minime au début, ça grignote le rendement sur le long terme. On parle souvent du ratio de frais totaux (TER), mais il faut aussi surveiller les frais de courtage à l'achat et à la vente, surtout si on fait des opérations fréquentes.
Et puis, au-delà des frais, il y a le choix de l'indice sous-jacent. Est-ce qu'on veut un ETF qui réplique le CAC 40, le S&P 500, ou un indice plus spécifique (secteur d'activité, zone géographique...) ? Faut voir si ça correspond à sa stratégie d'investissement. Par exemple, si on a des convictions fortes sur les énergies renouvelables, on peut choisir un ETF spécialisé dans ce domaine. Mais faut bien se renseigner sur la composition de l'indice, les critères de sélection des entreprises, etc. Parce que parfois, le "vert" affiché est un peu pâle...
Et puis, attention à la liquidité de l'ETF. S'il y a peu d'échanges, on risque d'avoir du mal à acheter ou à vendre au prix souhaité. Faut regarder le volume quotidien des transactions avant d'investir. Généralement, les ETF qui répliquent les grands indices (CAC 40, S&P 500, Eurostoxx 50...) sont assez liquides.
Après, même si les ETF sont plus diversifiés que les actions individuelles, ça reste un investissement en actions, donc avec un certain niveau de risque. Faut pas mettre tout son argent là-dedans, surtout si on a un profil prudent. Une bonne stratégie, c'est de combiner les ETF avec d'autres types de placements (obligations, immobilier...) pour diversifier les sources de rendement et réduire la volatilité globale du portefeuille. Je pense qu'il faut en moyenne 5 ans pour avoir un retour sur investissement correct.
En tant que conseillère en prévoyance, je constate trop souvent que les gens se précipitent sans comprendre les tenants et aboutissants des placements. Même avec des outils comme les ETF, se faire accompagner par un professionnel peut vraiment aider à prendre des décisions éclairées et adaptées à sa situation personnelle.
C'est vrai que le DCF, c'est un peu la base, mais parfois un peu abstrait. Les multiples, ça donne un bon aperçu rapide, surtout pour comparer des boîtes dans le même secteur. Après, faut faire gaffe aux biais, hein !
C'est un bon point. J'ajouterais qu'il faut aussi penser à la phase de l'entreprise, comme on le voit bien dans cette vidéo qui explique bien les bases de l'évaluation et comment ça change selon la situation :
Complètement d'accord sur l'aspect subjectif de la valeur, et la prime accordée aux entreprises familiales, c'est un excellent exemple. C'est là que l'expérience et une bonne dose de flair peuvent faire la différence, au-delà des simples modèles financiers.
Pour rebondir sur ce que tu disais concernant les entreprises en démarrage, j'ai souvent constaté qu'il est pertinent d'intégrer des scénarios de sensibilité poussés dans nos analyses. Par exemple, en modulant les hypothèses de croissance du chiffre d'affaires, de taux de marge, ou de coût d'acquisition client (CAC). Ça permet de mieux appréhender l'éventail des possibles et d'anticiper les risques potentiels. Une étude de McKinsey, publiée l'an dernier, montrait d'ailleurs que les entreprises qui pratiquent une analyse de sensibilité rigoureuse ont 20% plus de chances d'atteindre leurs objectifs de valorisation.
Et concernant les entreprises matures, il me semble important de scruter attentivement les évolutions de leur secteur d'activité. Un marché en déclin, même pour une entreprise leader, peut avoir un impact significatif sur sa valeur à long terme. Il faut donc évaluer la capacité de l'entreprise à s'adapter, à innover, et à se diversifier. J'ai en tête le cas d'une entreprise dans le secteur de l'imprimerie qui a perdu plus de 60% de sa valeur en quelques années, faute d'avoir anticipé la transition vers le numérique.
Enfin, pour ajouter une pierre à l'édifice, je dirais qu'il faut également prendre en compte les aspects réglementaires et environnementaux. Une entreprise soumise à des normes strictes, ou qui présente des risques environnementaux importants, peut voir sa valeur impactée négativement. Les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) sont de plus en plus pris en compte par les investisseurs, et peuvent influencer les décisions d'acquisition ou de cession. D'ailleurs, une étude récente de l'Autorité des marchés financiers (AMF) indiquait que plus de 70% des investisseurs institutionnels intégraient désormais les critères ESG dans leur processus d'évaluation. Ca donne une idée de l'importance de la chose !